L’Anti-Pro – Par Avraham Assuied

L’ancienne Perse est une civilisation dotée d’une grande sagesse ; elle se mouille seulement quand la pluie tombe.

Afin de déstabiliser l’Etat d’Israël, l’Iran rétribue directement de jeunes Palestiniens qui, d’amateurs à professionnels, n’en demandent pas tant pour se sentir exister. C’est ainsi que les jeunes télégéniques dont vous admirez l’élégance du jet de pierres à la télévision, sont payés à la tâche (de sang) ou au coup par coup (de couteau).

Mais alors, me direz-vous, si demain ces employés exigeaient d’être augmentés, où devront-ils manifester ? En Iran ou en Israël ? En Israël évidemment. Dans ce pays d’apartheid où les prisonniers aux « mains rouges » font la grève de la faim pour manger du pain blanc (sortir de prison).

Aussi, ce n’est pas BDS qui aurait dû défiler en tête de la manifestation Antisioniste, place de la République à Paris, mais la CGT : Laissez-les bosser! Laissez-les bosser ! Tels auraient dû être leur slogan brandi sur les banderoles du syndicat des travailleurs intentionnels, écrit en beur inversé ce qui donne reubeu ou areu en version courte.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Ce n’est pas la faute de ces braves gens enturbannés de tissus pied de poule qui, ne s’exprimant ni dans la langue de Mahomet ni dans celle de Molière, se comprennent par borborygmes juvéniles. Ne voyant non plus pas plus loin que leur nez, dès lors qu’ils entendent Palestine, ils comprennent « pas de tétine » et aussitôt, ça braille.

Nous vivons une drôle d’époque. D’un côté on invite les démocrates à lutter contre le terrorisme et de l’autre, on stigmatise l’Etat d’Israël pour des représailles disproportionnées sur des terroristes maladroits. En effet, le tir de milliers d’engins mortels ne suffit pas à ces derniers pour atteindre leurs cibles. Est-ce la faute des Juifs ? Oui. A force de bouger tout le temps d’un abri à l’autre, à la fin ça énerve.

Une époque aussi, où il est parfaitement inconvenant d’être « pro ». Si vous voulez séduire au travers le cinéma, la littérature ou les médias, juste pour plaire un peu, il est préférable d’être un « anti ». Anti ci, anti ça, personne ne vous dira le contraire. Dans les périodes troubles, il vaut mieux être un nanti.

Si vous vous dites par exemple antisémite, ça passe, pro Shoah, non. Antisioniste oui, pro génocide non. Ce n’est pas seulement un problème de conscience : le « pro » adhère, « l’anti » rejette. Et entre le ni oui, ni non, c’est le déni qui se distingue.

La mode est au faux semblant. L’esprit rebelle « gazaouis » impose aux oreilles occidentales, un chut bien ordonné. Place d’abord, au keffieh, au saroual et au niqab, Le temps est au Hallal, à la Charia et au Jihad. La barbe pousse, l’idée s’écourte.

C’est la nouvelle ère « anti », avec un air de probité.

Par Abraham Assuied – JSSNews